Du sommeil à mon sommeil

Publié le par Tv39

Je rêve tout un long jour
La nuit qui me ramène enfin
Le sommeil
Le rêve et ses merveilles...
(Barbara)

 

   J'avais sommeil. J'ai décidé de me coucher sans manger, tout à l'heure, à 20 heures. Grand bien m'en fit, fouchtra.

   Que ce soit dit. J'adore dormir. Parce que j'adore rêver. Rêve ou cauchemar d'ailleurs. Car on en apprend bien plus dans un rêve que dans 1000 tests de personalité. Bon c'est un mauvais exemple, mais j'ai pas mieux sur le coup.

Toujours est il que depuis un an et demi maintenant je note mes rêves, et c'est aussi passionnant qu'inquiétant. Ca dépend des jours. Ca intrigue, voire effraie certaines personnes, et c'est bien compréhensible. Les rêves sont la partie la plus rebelle de l'esprit, n'obéissant à aucune auto-suggestion. Même le meilleur des acteurs ne peut maîtriser ses escapades nocturnes. Alors le jour où on pourra enregistrer ses rêves et se les passer en DVD en famille, on va bien rigoler. Ca changera du "J'ai fait un super rêve mais je m'en rapelle plus" au petit déjeuner.

Pour ma pomme, à la longue, des caractéristiques communes se sont profilées : deux 'thèmes' se détachent du reste : les rêves que j'ai appelés architecturaux et les rêves de trains.

Par rêves architecturaux j'entends que je rêve de bâtiments. D'immenses masses de béton qui selon l'ambiance m'inspirent confort ou effroi. Mais là, on s'en fout.

Et puis les rêves de trains. Ou de métro, mais de truc ferrovière. J'aime les trains. C'est comme partir en restant, je m'explique. Les rails, immuablement, restent à la même place. Les trains sont toujours de retour à un moment ou a un autre dans leur gare d'attache. Les conducteurs, les contrôleurs, et particulièrement dans le TGV, peuvent traverser deux fois la France dans une journée tout en graillant dans le salon à 20 heures.

Ce soir ce fut un rêve de train, sur la fin (nous éviterons le début qui n'a qu'un intérêt personnel).

Nous devions rentrer sur les coups de 5 heures par le premier métro. Quai d'une gare, où l'obscurité de la nuit contraste avec l'éclairage du quai au néon. Tickets, réservations -- détail inutile qui fait l'intérêt de tous les rêves : les numéros de réservaions ne sont pas conformes aux standards de la SNCF -- puis le train arrive, annoncé par Simone*, authentique voix de la SNCF. Beau wagon, en blanc et bleu pâle, des compartiments sympa, une douce chaleur, puis je me réveille.

Une pensée toute particulière aux lecteurs directement concernés par ce thème, qu'ils soient fils de conduteur de TGV ou simplement pétés du cerveau au point d'avoir le courage d'aller se lever à 5 heures du matin pour voir une motrice est-allemande rentrer dans une gare paumée, comme d'autre font la queue pour voir Bernadette Chirac ou la finale de la Starakadémy.

 

(*)Il s'agit de Mme Simone Herault, je ne dis pas que des conneries.

Publié dans On s'en fout

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